Les drones révolutionnent de nombreux secteurs. Inspection des champs pour l’agriculture, contrôle des lignes haute-tension, prises de vues acrobatiques pour le cinéma, inventaire par drone pour la logistique… La liste est longue.
On a toutefois l’habitude de lever les yeux au ciel pour voir ces drones travailler. Il faudra désormais porter son regard vers le sol et même vers le sous-sol.
A Orléans et à Toulouse, un drone d’inspection de canalisation est entré en fonction. Petit et maniable, ce drone pour canalisation se faufile dans des tuyaux de plus de 80 cm de diamètre pour en contrôler l’intégrité.
Le gain de temps est colossal. Une bonne nouvelle pour résoudre le problème lancinant des fuites d’eau.
Comment fonctionne un drone pour canalisation ?
Faire voler un drone dans une canalisation présente un problème majeur : le risque d’endommager les hélices. L’entreprise suisse Flyability a donc trouvé la solution.
Il suffit de placer le drone dans une cage légère mais résistante. Ce pare-choc englobe complètement le drone qui ne peut donc plus heurter les parois des tuyaux.
Cette coque sphérique est élaborée en fibre de carbone souple. Le drone peut donc se plaquer contre la paroi supérieure du tube et ainsi progresser en avant en faisant fi des obstacles et boues diverses.
Le drone « Elios », c’est son nom, mesure 40 cm de diamètre est donc agile et peut se faufiler partout sans fil à la patte.
Il réalise une inspection télévisée en temps réel. L’opérateur filme le déroulement des opérations.
A quoi sert un drone d’inspection de canalisation ?
Le but est bien sûr de vérifier l’état du réseau. Il permet de s’assurer de l’absence de racines, d’infiltrations, de fissures ou de bouchons. Ils peuvent intervenir aussi bien dans les réseaux d’adduction en eau potable que dans les égouts.
Les avantages sont multiples :
- plus besoin de faire descendre une équipe donc un gain de temps notable
- réduction des risques de chutes ou liés à la présence de sulfure d’hydrogène
- le drone peut être géré par une unique personne
- il peut intervenir avant les travaux pour opérer un diagnostique
- et après les travaux pour un contrôle
- le drone passe là où une caméra robot resterait bloquée
- il peut circuler même lorsque la distance entre les regards d’accès est très grande
- il n’est pas contraint par une longueur de câble
A Orléans, le drone de canalisation a ainsi inspecté 6 kilomètres de réseau en 2020 et 2021. Le drone met une semaine à explorer 3 kilomètres.
Quelles alternatives au drone pour inspecter des canalisations rapidement ?
De façon plus classique, ce type d’inspection se fait avec un robot caméra monté sur un chariot motorisé et relié par un câble ombilical à un opérateur en surface.
Il existe également des drones d’inspection autonomes terrestres. Un modèle développé par Veolia est équipé de vis d’Archimède en guise de roues. ce système permet au drone de venir à bout de nombreux obstacles tels que la vase, les rochers…
Ce drone mesure 30 cm de long. Il est équipé de quatre rotors qui font office de roues motrices. Ce système permet au robot d’avancer dans une canalisation qui n’a pas été curée à une vitesse de pointe de 120 mètres par heure. IL peut donc parcourir 1,2 km par jour tout en prenant des photos HD toutes les dix secondes.
Le drone pour canalisation “Predire” en action :