L’hydrogène s’impose comme un levier de plus pour atteindre l’autonomie énergétique. Encore faut-il pouvoir le transporter efficacement, en sécurité et à grande échelle. Oryx, spécialiste des tubes en acier revêtu, peut vous accompagner dans votre recherche de solutions adaptées aux projets ambitieux de transport d’hydrogène en France et en Europe.
Pourquoi transporter de l’hydrogène par canalisation ?
Le transport de l’hydrogène est indispensable pour relier les zones de production aux pôles industriels consommateurs. Qu’il soit issu d’une énergie renouvelable ou produit à partir de gaz naturel, ce vecteur énergétique ne peut se déployer sans une infrastructure adaptée.
La canalisation dédiée offre un acheminement stable, continu et discret. C’est le choix de la performance à long terme. Contrairement au transport par camions ou wagons, il ne génère pas d’émissions pendant le trajet et permet une distribution à grande échelle.
Créer de nouvelles opportunités passe donc par la structuration d’un réseau de canalisations fiable et sécurisé.
Réutiliser le réseau de gaz naturel existant : est-ce possible ?
Face aux coûts élevés de construction, l’idée de réutiliser les infrastructures de gaz naturel est séduisante. Le projet European Hydrogen Backbone (EHB) prévoit d’ailleurs que 75 % des canalisations soient issues du réseau existant.
Des études de faisabilité ont déjà permis des projets comme mosaHYc ou RHYn, qui misent sur la conversion de gazoducs existants pour transporter de l’hydrogène. Ces corridors européens d’hydrogène relient hubs industriels, ports et zones de consommation.
Cependant, ce choix présente des limites : les réseaux de gaz naturel sont plus exposés aux agressions mécaniques. Les nuances d’acier X70 et supérieures, déjà posées, sont sensibles à la fragilisation sous l’effet de l’hydrogène.
Une démarche participative est souvent nécessaire pour convaincre les territoires concernés. La concertation permet de construire une solution adaptée aux besoins industriels.
Les avantages d’un réseau dédié au transport d’hydrogène
Les canalisations dédiées au transport d’hydrogène permettent de contourner les contraintes techniques et de garantir un haut niveau de sécurité des approvisionnements. Leur conception prend en compte l’étanchéité, les pressions élevées et la prévention des fuites.
Les tubes en acier revêtu fournis par Oryx répondent à ces exigences. Ils sont conçus pour résister aux pressions supérieures à 100 bars, aux mouvements du terrain, aux agressions chimiques et aux variations thermiques.
Avec des aciers non alliés à faible limite d’élasticité (type A42) ou faiblement alliés (Cr-Mo), les propriétés mécaniques de l’acier sont optimisées pour éviter la fragilisation à l’hydrogène.
Caractéristiques des tubes acier Oryx
Oryx Eleven propose des tubes en acier revêtu tri-couche. Cette technologie assure une protection efficace et durable grâce à :
- une couche d’Epoxy poudre à chaud (50µ minimum)
- un adhésif extrudé
- un revêtement extérieur en polyéthylène ou polypropylène
Ce dispositif garantit une très bonne résistance aux chocs, au poinçonnement et aux courants vagabonds. Il offre aussi une protection cathodique contre la corrosion, économique et stable dans le temps.
Ce type de canalisation s’adapte aux milieux les plus exigeants : en mer, en montagne ou en terrain instable.
Contraintes et défis du transport par canalisation
Transporter de l’hydrogène impose des exigences élevées. Cette molécule légère peut s’infiltrer dans le moindre défaut. La fragilisation est accentuée par les déformations plastiques et les cycles de fatigue.
Cela suppose une sélection rigoureuse des matériaux et une révision des normes actuelles. Les études d’ingénierie doivent intégrer les spécificités de l’hydrogène : pression, vieillissement, corrosion interne.
Les systèmes de stockage associés doivent eux aussi garantir une parfaite étanchéité et une haute résistance aux chocs.
Les limites de la conversion des gazoducs existants
Transformer un gazoduc en canalisation de transport d’hydrogène n’est pas sans conditions. Les tubes doivent être vérifiés, requalifiés et parfois remplacés. Une simple conversion peut cacher de lourdes interventions.
Les mélanges gaz naturel-hydrogène sont envisageables, mais la proportion d’hydrogène reste limitée pour éviter la fragilisation et préserver l’intégrité du réseau.
Des projets comme WHHYN ou le corridor H2med intègrent ces contraintes dans une stratégie globale d’injection d’hydrogène ou de conversion progressive.
Un contexte européen en pleine accélération
Le développement des infrastructures dédiées à l’hydrogène prend de l’ampleur. D’ici 2040, la dorsale hydrogène européenne vise un réseau de 40 000 km, avec des réseaux ouverts d’hydrogène connectant les hubs industriels majeurs.
L’objectif : un approvisionnement résilient pour les industries et la production d’hydrogène décarboné, en lien avec le mix énergétique renouvelable.
Le projet Lacq Hydrogen, la désignation d’un opérateur national pour 2030 et le déploiement de corridors européens renforcent la dynamique actuelle.
Le rôle de l’acier dans la transition énergétique
L’acier reste le matériau phare pour le transport des gaz à haute pression. Grâce à leur solidité, les tubes en acier revêtu assurent un excellent compromis entre sécurité, longévité et coût de maintenance.
Chez Oryx, chaque canalisation est pensée pour répondre aux enjeux actuels de transition énergétique. En transformant une contrainte environnementale en atout pour le développement européen, l’entreprise s’impose comme un acteur clé.
Oryx accompagne également les projets de transport du CO₂, une autre brique essentielle dans le schéma global de réduction des émissions.
Vers un réseau intelligent et mutualisé
Le développement d’interconnexions à travers l’Europe vise à relier les pôles industriels, les zones portuaires comme Fos-sur-Mer, et les sources de production d’électricité renouvelable.
L’idée est de créer une infrastructure flexible, évolutive, capable d’intégrer les besoins industriels en hydrogène et en méthane synthétique produit localement.
Les piles à combustible, les unités de méthanation, les hubs industriels pour l’hydrogène : tous ces éléments s’insèrent dans un réseau de transport structuré, conçu pour durer.